Afin de vous guider au mieux, les questions sont présentées en liste et par thème.
1- Pour le champ « Destination ou stade du produit », que représentent les termes « sortie site de production », « au site de production », « à la ferme » proposés par le menu déroulant ?
2- Est-ce qu'une analyse peut présenter les résultats agrégés de plusieurs scénarios ?
3- Je voudrais modifier le produit d’une Etape en production végétale : comment faire ?
4- J’ai créé une Etape et je me suis trompé de produit : quelles conséquences ?
5- La paille peut être à la fois un co-produit et un résidu de culture. Comment renseigner les onglets "coproduits" et "résidus de culture" dans MEANS-InOut ?
6- Quel rendement renseigner pour la culture précédente, quand il s’agit d’une prairie ?
7- Que faut-il saisir dans la donnée « Facteur d’allocation » quand le système n’a pas de coproduit ?
8- Dans l’onglet « Produit », à quoi sert la donnée « Pourcentage de rendement valorisé » ?
9- Comment renseigner les opérations de semis quand on saisit deux types de semence ?
10- Quelle influence de la variété d’une espèce sur les émissions ?
11- L'enrubanneuse proposée dans MEANS-InOut pour la récolte du foin enrubanné est-elle une presse enrubanneuse ou seulement une enrubanneuse ?
12- Comment prendre en compte les cultures intermédiaires à vocation énergétique, ou les dérobées ?
13- Comment prendre en compte les cultures intermédiaires « piège à nitrate » (CIPAN) ?
14- Quelle influence des cultures intermédiaires « piège à nitrate » (CIPAN) sur les émissions calculées et sur les inventaires ?
15- Dans l'onglet « Installation de traite » à quoi cela correspond la donnée « Nombre de mois de traite par an » ? Faut-il retirer les mois où les vaches sont taries ?
16- Dans une Etape « Atelier truie » : quels sont les porcelets à considérer pour la donnée « Nombre de porcelets perdus » : les porcelets morts-nés ou uniquement les porcelets nés vivants morts avant le sevrage ?
17- Comment faire pour représenter les béliers dans MEANS-InOut, notamment pour l’alimentation ? Peut-on les compter dans l’Étape Brebis en production et créer une ration spécifique pour les béliers ?
18- Pourquoi doit-on obligatoirement saisir une production laine pour les agnelles de renouvellement et pour les brebis alors que ce n’est pas obligatoire pour les agneaux qui vont être vendus ?
19- Pourquoi doit-on obligatoirement saisir une production de lait dans l’étape Brebis allaitante ?
20- Pourquoi la donnée « Activité pour l'alimentation » apparait-elle pour les agnelles de renouvellement et les brebis, mais pas pour les agneaux ?
21- Pour les brebis allaitantes, à quoi correspond la donnée « Poids après mise bas » ?
22- Pour les agnelles, à quoi sert la question « Les agnelles ont-elles moins de 100 jours pendant la distribution de cette ration ? » ?
23- Dans l’onglet « Déjection au bâtiment », quelle est la quantité de déjection à renseigner ?
24- Est-ce que la quantité d’effluent comprend la quantité de litière ?
25- Je ne trouve pas l’effluent dont j’ai besoin, puis-je utiliser un effluent qui lui ressemble ? (exemple : utiliser le fumier de poulets de chair pour remplacer le fumier de parents de poulets de chair).
26- J’ai changé la masse de déjections produite par les animaux, mais les émissions d’ammoniac n’ont pas bougé : pourquoi ?
27- Dans l’onglet « Déjections au bâtiment », comment renseigner la Fréquence d’évacuation des déjections du bâtiment pour des animaux qui sont présents moins d'un an ?
28- Dans l’onglet « Déjection au bâtiment », les champs « Teneur en matière sèche (%) » et « Taux d'azote dans la déjection (kg N/kg) » sont-ils obligatoires ?
29- Dans quelle unité doit-on renseigner la capacité de stockage des effluents ?
30- Comment sont calculées les émissions d’ammoniac (NH3) et de protoxyde d’azote (N2O) issues de l’élevage dans MEANS-InOut ?
31- Comment traduire le fait que les vaches de réforme ne sont pas engraissées ?
32- J’ai exporté une Étape Vache laitière en production vers un logiciel d’ACV. Les inventaires crées représentent le lait et le veau à la naissance. Pourquoi n’y a-t-il pas d’inventaire pour la vache de réforme ?
33- Un élevage de porc naisseur engraisseur est modélisé en trois étapes : Post sevrage, Engraissement, Truie. Comment prendre en compte un aliment porcelet « premier âge », distribué en élevage aux porcelets en maternité (avant sevrage) puis en post sevrage jusqu’à 7 à 10 jours après sevrage ?
34- Comment sont calculées les émissions des porcelets sous la mère ? A quel produit ces émissions sont-elles affectées ?
35- Je constate des incohérences entre les données générées depuis une étape Poulet de chair dans MEANS-InOut et les données Poulet de chair issues de la base de données AGRIBALYSE.
Type de question | Thème clé | Questions concernées |
Aide à la saisie | Comment saisir cette donnée ? | 6, 7, 8, 9, 21, 29 |
La donnée est-elle obligatoire ? | 6, 7, 8, 18, 19, 27, 28 |
Modification de données saisies : comment faire ? quelles conséquences ? | 3, 4, 26 |
Que signifie cette donnée ? | 1, 7, 8, 15, 16, 20 , 21, 22, 23, 24, 27, 28 |
Saisir des opérations agricoles | 9, 11 |
Informations en lien avec la modélisation | Données relatives à l'espèce et la variété cultivées | 3, 4, 10 |
Données saisie et nom du jeu de données | 1, 4 |
Modélisation des systèmes | Bovins | 15, 30, 31, 32 |
Cultures intermédiaires | 12, 13, 14 |
Déjections | 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29 |
Lien étape, inventaire, produit en production animale | 17, 31, 32, 33, 34, 35 |
Niveau d’organisation | 2 |
Ovins | 15, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 30 |
Périmètre du système étudié | 1, 12, 13, 17, 27 |
Porcs | 16, 30, 33, 34 |
Ration des animaux | 17 |
Relations entre données saisies et calcul dans MEANS-InOut (émissions, consommation de ressouces, allocation) | 4, 5, 10, 14, 15, 19 , 20, 21, 22, 25, 26, 28, 30 |
Volailles | 25, 30, 35 |
1- Pour le champ « Destination ou stade du produit », que représentent les termes « sortie site de production », « au site de production », « à la ferme » proposés par le menu déroulant ?
Quelques éléments de contexte
La notion de « destination ou stade du produit » est utilisée en ACV dans le nom des inventaires de cycle de vie. Il permet de préciser le périmètre du système représenté par l’inventaire. En ACV agricole, un périmètre classiquement utilisé est « du berceau à la porte de la ferme », ce qui signifie qu’on prend en compte toutes les étapes du cycle de vie en amont de la ferme (production des intrants) et la production sur la ferme, mais qu’on ne prend pas en compte la suite du cycle de vie du produit agricole (transport, transformation, distribution, etc). Dans le nom d’un inventaire, la destination ou stade du produit « à la porte de la ferme » indique que le périmètre « du berceau à la porte de la ferme » est pris en compte.
Signification des termes « sortie site de production », « au site de production », « à la ferme »
- MEANS-InOut permet de représenter une grande diversité de productions : productions végétales annuelles ou pérennes, en plein champ ou en serre, productions animales, productions aquacoles. Le terme « site de production » peut être utilisé pour des produits non « strictement » agricoles tels que des arbustes à vocation ornementale, les roses, etc.
- Les termes « Au site », « à la ferme » s’appliquent à des produits qui ne sortent pas du site de production ou de la ferme, tels que l’herbe pâturée, le foin, les arbres (étape d’implantation pour les cultures pérennes) : ils ne sont pas « à la sortie de la ferme » mais « dans » la ferme où ils finiront ou poursuivront leur cycle de vie.
2- Est-ce qu'une analyse peut présenter les résultats agrégés de plusieurs scénarios ?
Il est indiqué dans le manuel d'utilisation qu'une seule production peut être étudiée par scénario. Je voudrais réaliser l'ACV à l'échelle d'un bassin versant agricole. Est-il possible d'affecter à chaque scénario une production agricole du bassin versant et de regrouper les résultats de l'ensemble des scénarios pour obtenir un résultat à l'échelle du bassin versant, regroupant ainsi l'ensemble des résultats des productions du bassin versant ?
Non, ce n’est pas possible. Le Scénario (Système de culture ou Système de production animale) peut agréger les résultats de plusieurs étapes. Mais une Analyse ne peut pas agréger les résultats de plusieurs Scénarios.
Pour regrouper les résultats issus de plusieurs scénarios, il faut utiliser un logiciel d’ACV.
3- Je voudrais modifier le produit d’une Etape en production végétale : comment faire ?
Le « produit concerné » a été choisi par l’utilisateur au moment de la création de l’Étape. Il n’est pas modifiable.
Si l’utilisateur a commencé à saisir un itinéraire technique dans une Étape avec un produit concerné qui ne lui convient pas, il peut copier l’Etape (et toutes les données qu’elle contient) en changeant le système/produit concerné :
- Aller dans le Scénario qui contient l’étape à copier
- Repérer l’identifiant de l’étape à copier
- Cliquer sur « Copier une étape »,
- Une fenêtre pop-up de recherche apparait
- Utiliser l’identifiant de l’étape à copier comme critère de recherche
- Une fois l’étape retrouvée cliquer sur « copier »
- Dans la pop-up, de copie choisir le système/produit désiré
Le scenario contiendra alors l’étape initiale et une copie de l’étape qui représentera le produit désiré par l’utilisateur.
4- J’ai créé une Etape et je me suis trompé de produit : quelles conséquences ?
Exemple : j’ai créé une étape blé au lieu d’une étape pomme de terre
A chaque produit sont associés des paramètres de composition chimique, qui classent les cultures en céréales à paille ou non, qui associent des risquent d’érosion aux différentes espèces en fonction de leur temps de culture… ces paramètres ont de l’influence sur les émissions de nitrate, phosphore, ou d’éléments traces métalliques. Plus les produits sont éloignés en terme de mode de culture et composition chimique, plus l’écart entre les paramètres des modèles augmente, et donc plus les résultats d’émission calculés risquent de dériver.
De plus, l’inventaire créé à partir de l’étape portera le nom du produit défini dans l’étape. Ce nom pourra ensuite être modifié dans le logiciel d’ACV.
5- La paille peut être à la fois un co-produit et un résidu de culture. Comment renseigner les onglets "coproduits" et "résidus de culture" dans MEANS-InOut ?
Si j'ai 5 TMS/ ha de paille, comment puis-je approcher la quantité de résidus de culture en sachant que le logiciel demande la" quantité totale de résidus aériens et/ou souterrains avant export éventuel" ?
Dans le cas d’une céréale à paille, les deux notions de coproduit et de résidus se recouvrent partiellement, mais les données renseignées dans les onglets coproduits et résidus de culture ne servent pas à la même chose :
- L’onglet Coproduit sert à définir si la paille est valorisée, et à quantifier la masse produite et exportée. Il ne faut renseigner l’onglet que si la paille est exportée pour être vendue ou utilisée comme litière pour des animaux. Si la paille est broyée et réincorporée au sol, cocher la case « il n’y a pas de coproduit dans mon système ». Si la paille est valorisée, des impacts seront attribués à ce coproduit.
- L’onglet Résidus de culture sert à estimer la masse de résidus restée au sol et la masse d’azote contenue dans ces résidus de culture. Ces informations seront utilisées pour calculer les émissions de nitrate (NO3, dans l’eau) et de protoxyde d’azote (N2O dans l’air). Même dans le cas où la paille est valorisée et exportée, il reste le plus souvent des chaumes sur le champ, et il est conseillé de les prendre en compte.
Dans l’exemple évoqué avec 5 t de MS de paille :
- Dans l’onglet Coproduits : choisir l’unité « tonne de matière sèche », et saisir 5 pour « quantité de coproduit ».
- Dans l’onglet Résidus des cultures : si on considère qu’on exporte sur toute la surface 70 % de la hauteur de paille produite (il reste 30 % en chaume), 5 t MS représente 70 % des résidus à renseigner.
- Type de résidus : choisir résidus aériens
- Description : saisir par exemple « chaume »
- Quantité : il s’agit ici de la paille exportée plus les chaumes : 5 tonnes/ 70 % -> renseigner 7140 (kg de MS)
- Pourcentage de surface sur laquelle les résidus sont exportés : 100
- Pourcentage de résidus exportés : 70
- Contenu en N des résidus : cela dépend de la culture, pour les céréales à paille, la teneur est souvent légèrement inférieure à 0,01 kg N/kg de MS
6- Quel rendement renseigner pour la culture précédente, quand il s’agit d’une prairie ?
Quand on étudie une culture précédée d’une prairie temporaire ou d’une luzerne ayant un périmètre temporel de plus d’un an, quelle valeur renseigner pour le rendement de la culture précédente ? Le rendement total de la prairie/luzerne ou le rendement de la dernière coupe ?
Cette information n’est pas obligatoire. Pour une prairie, renseigner le rendement global de la prairie l’année précédant la culture étudiée.
7- Que faut-il saisir dans la donnée « Facteur d’allocation » quand le système n’a pas de coproduit ?
La donnée n’est pas obligatoire. Quand le système n’a pas de coproduit, mettre en œuvre une allocation n’a pas de sens : laisser le champ « Facteur d’allocation » vide.
8- Dans l’onglet « Produit », à quoi sert la donnée « Pourcentage de rendement valorisé » ?
Ce champ a été créé pour les cultures légumières de plein champ. En production légumière, il arrive que la totalité des produits ne soit pas valorisée.
Exemple : un hectare peut produire 60 tonnes de carottes, mais seulement 48 tonnes sont vendues.
L’inventaire de la production de carottes prendra alors comme flux de référence 48 tonnes : cela signifie que toutes les ressources mobilisées pour la production et tous les polluants émis au champs seront attribués à ces 48 t de carottes.
Cependant, les 60 t de carottes ont prélevé de l’azote, et cette information est nécessaire au modèle nitrate. Les deux informations sont donc nécessaires et doivent être collectées.
Dans ce cas, renseigner
Rendement = 60 (tonnes)
Pourcentage de rendement valorisé = 80 (%).
Dans tous les cas, le champ est initialisé par défaut à 100 % du rendement valorisé. Il peut être utilisé et modulé pour tous les types de culture.
9- Comment renseigner les opérations de semis quand on saisit deux types de semence ?
Ceci peut arriver quand une association de cultures est semée, ou que l’inventaire à créer est un inventaire moyen.
Une opération de semis par type de semence est obligatoire, même si les deux semences sont semées en même temps. Une solution de saisie est de saisir une opération par semis et moduler le nombre de passage en fonction de la quantité semée : exemple pour un inventaire on utilise 150 kg de semences achetées et 50 kg de semence fermière. Renseigner 0,75 passage de l’opération de semis pour la semence achetée et 0,25 passage de l’opération de semis pour la semence fermière.
10- Quelle influence de la variété d’une espèce sur les émissions ?
Quid pour le blé de force qui a un taux de protéine supérieur et qui reçoit plus de fertilisation azotée ?
La variété n’est pas une information explicitement collectée dans MEANS-InOut.
L’Analyse du cycle de vie et MEANS-InOut permettent d’évaluer les impacts d’un système dans son ensemble et non d’un seul facteur comme la variété. Ce qui peut être évalué par ACV, c’est l’ensemble « variété * itinéraire technique », ou selon les objectifs de l’évaluateur « variété * itinéraire technique * milieu ». Ce n’est pas la variété en tant que telle qui est évaluée, mais la conduite associée à cette variété, et à l’objectif de production.
Dans le cas d’un blé de force, qui reçoit plus d’azote qu’un blé « moyen », les émissions d’ammoniac, de protoxyde d’azote, et de nitrate (en fonction du modèle utilisé) seront plus importantes que pour le blé moyen.
11- L'enrubanneuse proposée dans MEANS-InOut pour la récolte du foin enrubanné est-elle une presse enrubanneuse ou seulement une enrubanneuse ?
Dois-je saisir une opération de "Pressage de foin" et une opération d’"Enrubannage de foin" ou seulement une opération "Enrubannage de foin" qui inclut le pressage ?
L’enrubanneuse proposée dans MEANS-InOut est une simple enrubanneuse. Il faut donc renseigner pressage et enrubannage.
12- Comment prendre en compte les cultures intermédiaires à vocation énergétique, ou les dérobées ?
A partir du moment où une culture est récoltée pour être valorisée, on considère qu’elle est cultivée « pour elle-même », pour une valeur économique, même si elle a un cycle court, qui a lieu en hiver entre deux cultures dites principales. La culture intermédiaire valorisée a donc un « statut » différent d’une culture intermédiaire qui a pour objectif de diminuer le lessivage hivernal de nitrate.
Dans la mesure où la culture est récoltée, la culture intermédiaire doit faire l’objet d’un inventaire spécifique. Dans MEANS-InOut, cela passe par la création d’une Etape pour renseigner l’itinéraire technique (même très simplifié) de cette culture intermédiaire.
13- Comment prendre en compte les cultures intermédiaires « piège à nitrate » (CIPAN) ?
Quand une culture intermédiaire n’est pas valorisée, on considère qu’elle est cultivée « au service » du système de culture dans lequel elle s’insère.
Le périmètre de chaque culture dite principale s’étend de la récolte de la culture principale précédente à sa propre récolte. Une culture « piège à nitrate » entre donc dans le périmètre temporel de la culture principale qu’elle précède.
Dans MEANS-InOut, la quantité de semences de la culture intermédiaire, les opérations de culture associées à son implantation et sa destruction sont renseignées dans l’Etape qui représente la culture principale suivant la culture intermédiaire.
L’onglet « Culture intermédiaire » permet de renseigner l’espèce implantée en couvert, la quantité de semence utilisée et l’opération de semis. Les opérations de destruction du couvert peuvent être renseignées dans les onglets « Travail du sol » ou « Autres activités mécaniques ».
14- Quelle influence des cultures intermédiaires « piège à nitrate » (CIPAN) sur les émissions calculées et sur les inventaires ?
Dans la réalité, la mise en place de CIPAN a pour objectifs de limiter l’érosion hivernale et les pertes de nitrate. Elle a aussi pour conséquences une utilisation de machines agricoles et de semences spécifiques, qui ont des impacts environnementaux.
Dans MEANS-InOut, les opérations de semis et de destruction de la culture intermédiaire (précédant la culture principale) peuvent et devraient être renseignées par l’utilisateur. Si c’est le cas, elles seront prises en compte (avec leurs impacts) dans l’inventaire de la culture principale qui suit la culture intermédiaire.
La quantité de semence de la culture intermédiaire peut et devrait aussi être renseignée par l’utilisateur. Si c’est le cas, elle sera approchée par une semence d’herbe (et ses impacts) dans l’inventaire de la culture principale.
Les modèles d’érosion de MEANS-InOut ne sont pas suffisamment sensibles pour prendre en compte la présence ou non de culture intermédiaire. La présence d’une CIPAN n’influe donc pas sur l’estimation des quantités de terre érodée par MEANS-InOut.
Pour les pertes de nitrate, plusieurs modèles sont proposés par MEANS-InOut. Selon les modèles, la présence des cultures intermédiaires est prise en compte ou non :
- Modèle SQCB : appliqué aux légumes de plein champ et aux cultures paramétrables. Ce modèle ne prend pas en compte les cultures intermédiaires. (cf. Rapport méthodologique d’Agribalyse, volet agricole, Koch et Salou, 2020.).
- Modèle Comifer, adapté par Arvalis : appliqué aux grandes cultures. Ce modèle prend en compte les cultures intermédiaires. Ce modèle fonctionne par la traduction de classes de risque de lessivage en quantité de nitrate lessivé. La présence de CIPAN diminue le risque, et donc les flux estimés de nitrate. (Tailleur et al., 2012 et Rapport méthodologique d’Agribalyse, volet agricole, Koch et Salou, 2020.)
- Modèle I-N v3 : appliqué à toutes les cultures de plein champ et aux prairies, sauf cultures pérennes. Ce modèle semi-dynamique prend en compte les prélèvements d’azote par la culture d’intermédiaire, et donc joue sur les émissions de nitrate. (Bockstaller et al., 2020).
15- Dans l'onglet « Installation de traite » à quoi cela correspond la donnée « Nombre de mois de traite par an » ? Faut-il retirer les mois où les vaches sont taries ?
Dans MEANS-InOut, un modèle permet d’estimer les consommation d’eau en fonction des caractéristiques de la machine à traire. La question correspond à la durée de « fermeture » de la salle de traite, et non à la durée de tarissement des vaches.
Si les vêlages ne sont pas groupés, et que les vaches ne sont pas toutes taries en même temps, il est fort probable que la salle de traite soit utilisée toute l’année, il faut alors saisir 12.
16- Dans une Etape « Atelier truie » : quels sont les porcelets à considérer pour la donnée « Nombre de porcelets perdus » : les porcelets morts-nés ou uniquement les porcelets nés vivants morts avant le sevrage ?
La donnée n’est pas utilisée dans les calculs. Il n’y a donc pas de recommandation définitive pour la saisie de cette donnée.
Pour une cohérence de collecte de données avec les productions bovines, il est proposé de renseigner le nombre de porcelets morts nés+ le nombre de porcelets nés vivants et morts avant sevrage. Dans une démarche de vérification des données, les informations du formulaire Données techniques d’activité (porcelets sevrés+ porcelets perdus) seront à rapprocher du taux de prolificité « nés totaux » des truies.
17- Comment faire pour représenter les béliers dans MEANS-InOut, notamment pour l’alimentation ? Peut-on les compter dans l’Etape Brebis en production et créer une ration spécifique pour les béliers ?
Si les béliers sont comptés dans l’effectif des brebis, il ne faut pas renseigner une ration à part pour les béliers. En effet, MEANS-InOut considère que tous les animaux présents dans une étape reçoivent la même alimentation.
Si l’utilisateur renseigne une ration de 4 kg de matière sèche avec l’intention de la destiner aux brebis et une ration de 2,5 kg de matière sèche avec l’intention de la destiner aux béliers, MEANS-InOut « comprendra » que 6,5 kg de matière sèche ont été distribuées à tous les animaux, et réalisera les calculs sur cette base.
Dans la base de données AGRIBALYSE, les béliers ont été modélisés comme des brebis sans aucune spécificité (même alimentation, et même poids que les brebis…).
18- Pourquoi doit-on obligatoirement saisir une production laine pour les agnelles de renouvellement et pour les brebis alors que ce n’est pas obligatoire pour les agneaux qui vont être vendus ?
Ceci est lié à la durée de présence des animaux en élevage. Les agnelles de renouvellement et les brebis sont présentes pendant toute la durée du périmètre temporel (un an), et donc produisent de la laine. Les agneaux produits pour la vente sont généralement vendus à quatre mois, ils n’ont donc pas le temps de produire de la laine. C’est pourquoi la donnée n’est pas obligatoire.
La donnée « production de laine par animal » peut être collectée pour les agneaux, au cas où l’utilisateur voudrait modéliser une présence des agneaux plus longue que 4 mois, mais elle n’est pas obligatoire.
19- Pourquoi doit-on obligatoirement saisir une production de lait dans l’étape Brebis allaitante ?
En effet, le lait n’est pas un produit du système ovin viande.
C’est un flux interne au système tel qu’il est représenté dans la modélisation AGRIBALYSE, reprise par MEANS-InOut : le lait est produit par l’Etape brebis allaitante, et entre dans l’étape « agneaux de la naissance au sevrage ».
Ce flux de lait entre les brebis et les agneaux « porte » un flux d’azote entre les ateliers.
Dans chaque Étape l’excrétion d’azote des animaux est calculé par différence entre azote ingéré et azote fixé par les animaux. A partir de cette excrétion, sont estimées les émissions de NH3, NO et N2O.
Les brebis fixent de l’azote dans leur production de lait. Cependant si ce lait n’est pas renseigné, l’azote fixé dans le lait sera compté comme excrété par les brebis.
Les agneaux ingèrent le même lait, qui génère de l’excrétion azotée.
A l’échelle du système, il importe peu que l’azote « qui transite par le lait » soit excrété par les agneaux ou par les brebis. Cependant il importe que cet azote excrété ne soit comptabilisé qu’une seule fois. Ceci peut être réalisé de deux manières :
- Soit en ne comptabilisant le lait ni en sortie de l’étape brebis, ni en entrée de l’étape agneaux
- Soit en comptabilisant la sortie de lait de l’étape brebis et en comptabilisant le lait en entrée de l’étape agneaux.
Le deuxième choix a été fait dans MEANS-InOut pour expliciter ce flux d’azote entre l’Etape Brebis et l’Etape Agneaux.
20- Pourquoi la donnée « Activité pour l'alimentation » apparait-elle pour les agnelles de renouvellement et les brebis, mais pas pour les agneaux ?
A quoi sert cette information ?
Dans les systèmes ovin, il y a souvent plus d’un « sortant » pour chaque étape : les animaux, la laine, éventuellement des agneaux et du lait.
La donnée « Activité pour l'alimentation » sert à calculer le facteur d’allocation entre les différents sortants de l’étape, en se basant sur l’énergie nécessaire à l’activité et l’entretien des animaux, à leur croissance, à la production de laine et éventuellement à la gestation et à la lactation. La donnée « Activité pour l'alimentation » permet plus précisément de paramétrer l’énergie nécessaire à l’activité et l’entretien des animaux.
Dans les étapes agneaux, le seul sortant de l’étape est l’agneau, tous les impacts de l’étape sont attribués ce sortant. Aucune allocation n’est donc nécessaire, et la donnée n’est pas demandée.
21- Pour les brebis allaitantes, à quoi correspond la donnée « Poids après mise bas » ?
Est-ce le poids après la première mise bas ou un poids moyen pour une mise bas « moyenne » ? S’agit-il du poids de la brebis moins le poids des agneaux et de l’eau ou du le poids de l’agnelle avant mise bas ?
Il s’agit du poids d’une brebis après la première mise-bas, soit le poids de l’agnelle moins l’agneau et l’eau.
Cette donnée permet de connaitre la prise de poids des brebis entre leur arrivée dans le troupeau et la réforme. Ce qui permet ensuite de calculer la fixation d’azote par les brebis et l’allocation des impacts entre laine agneaux et réforme.
22- Pour les agnelles, à quoi sert la question « Les agnelles ont-elles moins de 100 jours pendant la distribution de cette ration ? » ?
Cette information sert pour le calcul de la quantité d’eau d’abreuvement. Selon qu’ils ont plus ou moins de 100 jours (âge moyen au sevrage), les agneaux ne boivent pas la même quantité d’eau : 1,5 L/jours avant 100 jours versus 2,5 L après.
23- Dans l’onglet « Déjection au bâtiment », quelle est la quantité de déjection à renseigner ?
La quantité de déjection à renseigner est la masse de déjection produite par les animaux présents dans l’Etape, sur toute la durée du périmètre temporel.
24- Est-ce que la quantité d’effluent comprend la quantité de litière ?
Oui, la litière est prise en compte dans la quantité d’effluent.
25- Je ne trouve pas l’effluent dont j’ai besoin, puis-je utiliser un effluent qui lui ressemble ? (exemple : utiliser le fumier de poulets de chair pour remplacer le fumier de parents de poulets de chair).
Oui. Dans les calculs des émissions, seuls l’espèce animale et le caractère liquide /solide (ou fiente) des effluents sont pris en compte et non la composition fine des effluents (teneurs en N, quantité de litière…)
Le type « précis » d’effluent –donc sa teneur en N – est pris en compte dans les calculs seulement dans le cas où plusieurs types d’effluents sont renseignés (pour attribuer l’azote excrété par les animaux entre les différents types d’effluents), mais ceci est un cas d’utilisation peu fréquent.
Voir la question : Comment sont calculées les émissions d’ammoniac (NH3) et de protoxyde d’azote (N2O) issues de l’élevage dans MEANS-InOut ?
26- J’ai changé la masse de déjections produite par les animaux, mais les émissions d’ammoniac n’ont pas bougé : pourquoi ?
Ceci est dû au mode de calcul des émissions d’ammoniac.
Ces émissions sont calculées par modélisation, à partir de la quantité d’azote excrété par les animaux, et non à partir des quantités de déjections renseignées par l’utilisateur.
Voir la question : Comment sont calculées les émissions d’ammoniac (NH3) et de protoxyde d’azote (N2O) issues de l’élevage dans MEANS-InOut ?
27- Dans l’onglet « Déjections au bâtiment », comment renseigner la Fréquence d’évacuation des déjections du bâtiment pour des animaux qui sont présents moins d'un an ?
Faut-il renseigner la fréquence d’évacuation du bâtiment sur la durée de présence des animaux ou sur l’ensemble de l’année ? Exemple : des génisses de plus de 2 ans sont présentes dans le bâtiment seulement pour 6 mois (avant leur vêlage) et le bâtiment est vidé 3 fois pendant leur temps de présence, dois-je rentrer 6 fois ou 3 fois ?
La donnée n’est pas obligatoire. Elle n’est pas utilisée dans les calculs, ni pour les calculs d’émissions ni pour les consommations d’énergie. Il n’y a donc pas de recommandation univoque pour sa saisie, d’autant plus que le même formulaire est utilisé pour tous les animaux, qui ont des modes d’élevage contrastés (lot, bandes, présence toute l’année).
Dans cet onglet, les données sont collectées « sur la durée du périmètre temporel ». Pour capter l’éventuelle variabilité de production au cours d’une année, le périmètre temporel utilisé est une année entière. Dans ce cas, il est recommandé de saisir le nombre total d’évacuation du bâtiment sur une année et de garder une trace du choix réalisé dans la page de documentation de l’Etape.
28- Dans l’onglet « Déjection au bâtiment », les champs « Teneur en matière sèche (%) » et « Taux d'azote dans la déjection (kg N/kg) » sont-ils obligatoires ?
Servent-ils dans des calculs ?
Ces données ne sont pas obligatoires. Des valeurs par défaut sont associées à chaque type de déjection. Elles peuvent être affichées à l’aide du bouton (i).
La teneur en Matière sèche n’est pas utilisée dans les calculs d’émission.
Le taux d’azote est utilisé seulement dans le cas où deux déjections différentes sont renseignées dans une même étape (lisier et fumier par exemple si l’utilisateur fait un inventaire moyenne France), pour déterminer quelle part de l’azote excrétée par les animaux est sous forme de lisier et quelle part est sous forme de fumier, car les deux formes de déjection n’ont pas le même facteur d’émission de NH3.
Si une seule déjection est renseignée, la donnée Taux d'azote dans la déjection n’est pas utilisée dans les calculs d’émission.
29- Dans quelle unité doit-on renseigner la capacité de stockage des effluents ?
Dans l’onglet infrastructure, la capacité de stockage est associée au type de stockage, et elle apparait à la fin de son nom :
Les fosses à lisier sont à renseigner en m3, les fumières en m².
Dans l’onglet Déjections au bâtiment, la quantité de déjection stockée doit être renseignée : dans ce cas, il faut la renseigner dans l’unité associée à l’effluent.
30- Comment sont calculées les émissions d’ammoniac (NH3) et de protoxyde d’azote (N2O) issues de l’élevage dans MEANS-InOut ?
Les émissions sont calculées en deux temps :
- Premier temps : estimation de la masse d’azote excrétée par les animaux ;
- Second temps : estimation de la quantité de gaz azotés émis à partir de cet azote excrété.
Estimation de la masse d’azote excrété :
Cette masse est estimée par modélisation, par différence entre la masse d’azote ingérée par les animaux et la quantité d’azote fixée par les animaux.
La masse d’azote ingérée par les animaux est calculée en multipliant la teneur en azote de l’aliment par la masse d’aliment ingérée par le troupeau.
La masse d’azote fixée par les animaux est obtenue en multipliant la masse de produits animaux (poids vifs, ou quantité de lait….) par la teneur en azote de ces produits animaux.
Estimation des émissions d’ammoniac :
Des facteurs d’émission d’ammoniac sont appliqués à la masse d’azote excrétée par les animaux en fonction de l’espèce animale, et de la forme des déjections (lisier vs fumier).
Estimation des émissions de protoxyde d’azote :
Des facteurs d’émission de protoxyde d’azote sont appliqués à la masse d’azote excrétée par les animaux en fonction de la forme des déjections (lisier vs fumier) et du mode de stockage (fosse couverte ou non).
31- Comment traduire le fait que les vaches de réforme ne sont pas engraissées ?
Si les vaches sont réformées dès le tarissement, il suffit de ne pas renseigner l’étape « Vache laitière de réforme en finition ». On considère que les vaches sont réformées en sortie de l’étape « Vaches laitière en production. »
32- J’ai exporté une Etape Vache laitière en production vers un logiciel d’ACV. Les inventaires crées représentent le lait et le veau à la naissance. Pourquoi n’y a-t-il pas d’inventaire pour la vache de réforme ?
Dans la réalité, la vache de réforme sort de « l’atelier vache laitière en production ». Cependant la modélisation AGRIBALYSE, reprise dans MEANS-InOut, stipule que la vache de réforme ne porte aucun des impacts de cette « étape ». Les impacts de l’Etape vache laitière en production sont partagés entre le lait et le veau. La vache laitière de réforme porte les impacts de la croissance des génisses.
Pour alléger la fonctionnalité d’export de MEANS-InOut, il n’a pas été créé de processus Vache de réforme en sortie de l’Etape « Vache laitière en production ».
33- Un élevage de porc naisseur engraisseur est modélisé en trois étapes : Post sevrage, Engraissement, Truie. Comment prendre en compte un aliment porcelet « premier âge », distribué en élevage aux porcelets en maternité (avant sevrage) puis en post sevrage jusqu’à 7 à 10 jours après sevrage ?
Dans le cas étudié, 59 tonnes d’aliment premier âge sont distribuées. Je ne connais pas la proportion de cet aliment distribué à la maternité et en post sevrage, mais je peux l’estimer. Comment renseigner cette information ?
La modélisation du système porc dans MEANS-InOut suppose que les aliments renseignés dans l’Etape truie ne sont destinés qu’aux cochettes et aux truies, et pas aux porcelets. Les formulaires d’alimentation de l’étape truie dans MEANS-InOut ne permettent donc pas de saisir un aliment pour les porcelets.
La solution la plus simple pour renseigner l’information consiste à faire comme si tout l’aliment premier âge était distribué lors de l’étape de post sevrage, et donc de saisir la masse d’aliment correspondante dans les formulaires d’alimentation de l’Etape post-sevrage. Ainsi tous les impacts liés à la production des aliments seront bien pris en compte.
34- Comment sont calculées les émissions des porcelets sous la mère ? A quel produit ces émissions sont-elles affectées ?
Les émissions liées aux déjections des porcelets sous la mère ne sont pas calculées en tant que telles. Les émissions de l’Etape truie sont calculées pour les truies et les porcelets de manière globale (voir la question Comment sont calculées les émissions d’ammoniac (NH3) et de protoxyde d’azote (N2O) issues de l’élevage dans MEANS-InOut ?). Les impacts de l’Etape truie sont partagées entre la truie de réforme et les porcs charcutiers, sur la base d’une allocation dite biophysique :
- Sur l’énergie dépensée par les truies, on évalue quelle part est consacrée à leur croissance et quelle part est consacrée à la gestation et la lactation (et donc à la croissance des porcelets). Les impacts de l’étapes truies sont répartis entre les truies de réforme et les porcs charcutiers selon cette clé de répartition.
35- Je constate des incohérences entre les données générées depuis une étape Poulet de chair dans MEANS-InOut et les données Poulet de chair issues de la base de données AGRIBALYSE.
Exemple : dans MEANS-InOut j’ai saisi une consommation électrique de 19 000 kWh pour une production de 150 000 poulets de chair en conventionnel vendus à 1,9 kg de poids vif, soit une consommation de 0,067 kWh/ kg de poulet. Le poulet de chair de la base de données AGRIBALYSE a une consommation de 25 412 kWh pour une production de 281 202 kg de poulets de chairs, soit 0,090 kWh/ kg de poulet. Comment expliquer cet écart ?
Cet écart est lié au périmètre du système étudié. Le périmètre d’une Etape poulet de chair de MEANS-InOut comprend la croissance des poulets de chair de 1 jour jusquà la sortie de l’élevage.
Le périmètre de la base de données AGRIBALYSE comprend la croissance des poulets de chair de 1 jour jusqu’à la sortie de l’élevage, mais aussi la production des poussins de 1 jour en accouvoir, ainsi que l’élevage des reproductrices de leur sortie de l’œuf à l’entrée en accouvoir.
Comme la donnée AGRIBALYSE comprend des stades d’élevage supplémentaire par rapport à l’Etape poulet de chair de MEANS-InOut, il est normal que sa consommation d’électricité par kg de poulet soit plus importante. Il est possible de représenter l’élevage des reproductrice et la production de poussins dans MEANS-InOut respectivement dans des Etapes « Futures reproductrices » et « Reproductrices ».